jeudi 14 mai 2015

OTB 2015 : notre bonne humeur et notre punch au-delà de nos frontières…

« Mission Lubéron », fiche technique :
Née dans la Drôme. Droits d’auteurs : Fred et Christophe. Durée de vie : 3 jours. Effets indésirables : fatigue musculaire, troubles psychiatriques pouvant aller jusqu’au délire, alcoolisme.
Signe clinique : tee-shirt orange fluo, kangourou, sanglier, VTT coincé entre les cuisses. (Merci les gars, et du fond de ces cuisses, pour ce collector…)
Cinq vététouilleurs de la vallée (Guy et Dédé) et de pas loin (Didi Taïchou, Rémi Taïchou et Manu Taïchou) acceptent de relever le défi « Over The Bar (OTB) Lubéron ».

J1.
Pas facile d’être synchrone avec 14 poilus qui peaufinent les réglages avant le premier coup de pédale, mais avec de la patience… vendredi, 9 heures, on se jette dans l’aventure.
Pas de surprise par rapport au topo présenté. Faut pédaler, faut pousser, faut même porter ! Mais, pô grave ! En baver dans le Lubéron c’est kekchose… de beaux mas en pierres sèches, flanqués d’une allée principale sur laquelle crânent des oliviers et des touffes de lavandin, témoignent du côté aisé de la région. Parfois une bouffée odorante de thym, écrabouillé par nos soins, nous rappelle qu’on est loin de nos pénates. Enfin la grimpette de la journée : 900 mètres de dénivelé dans la gueule (sur 17km !). Ce paquetas en une traite sur un GR et ben c’est long !... Par contre « Ouwahou !! » au point haut… y’a du gaz ! Je vous laisse le soin d’imaginer notre impatience pour la descente... Et c’est pour ça qu’on se l’aime le VTT ! C’est pour ça qu’on se les enquille sans rouscailler ses séances d’escalade !
Ça a bardé pour le casse dalle du midi ! Faisaient pas les fanfarons les sandwiches dans nos estomacs !
Ici les descentes castagnent, les caillasses giclent sous les boudins et esquintent cadres et jantes. Pas l’habitude de piloter dans des pierriers… Quelques parties trialisantes contraignent certains à poser le pied. Guy, nous fait son premier show de danse acrobatique et sans sortira avec la peinture rayé et quelques ecchymoses. Il ne sera pas le seul à s’essayer dans l’improvisation du « si je ne tente rien, ça va piquer !... ».
Pour cette première (65km/2.100md+), on c’est tous fait secouer la carcasse…
Je survolerais l’apéro du soir et le resto. Pour le baby-foot : c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas !
J2.
Au lever, difficile de s’imaginer le cul sur la selle, mais tout le monde semble motivé à affronter les 75km proposés pour un dénivelé moindre (1.700m). D’autant plus que, d’après le briefing, on aborde la sortie sur du goudron, profil descendant. Ça nous permet d’amputer rapidement 17 km à la balade. Au premier coup de tarin : pinfle versus dérailleur. Le Guy, encore lui, ce débrouille de mettre en vrac une des pièces maîtresses qui font qu’un vélo soit un vélo… Je le soupçonne d’avoir épluché le topo, feint l’accident pour éviter l’embrouille qui arrive quelques kilomètres plus loin ! Penaud, il rejoint Apt en trottinette à la quête d’un dérailleur (qu’il payera la peau des roustons, du moins ce qui lui en restait…). Pour le reste de la troupe, ce sera cap Rustrel et ses carrières d’ocre ! Pas si simple : il faut quand même ingurgiter quelques raidillons avant de surplomber le Colorado Provençal. Un spot ! Sentier sablonneux slalomant dans une pinède parsemé de points de vue sur des érosions de couleurs rouges, brunes et jaunes. Rapidement on arrive au pied de la difficulté de la sortie. Une difficulté cotée 18km/800md+, d’un pet et sur du bitume… L’horreur. La montée SFR. L’effort pendant lequel le honteux est tellement comprimé, que même si tu te paluches le zguègue, il ne bronche pas. La montée qui te bousille les cuisses, le tchoule et te ronge le mental. La monté qui te rend jaloux de la performance de ceux qui sont devant. La montée que quand c’est fini, tu penses aux potes qui sont encore sur le vélo à rêver d’automobiles ou de motos. Une spéciale dédicace pour Rémi qui nous a bien aidé, nous, les gars de la vallée (et de pas loin). Oui mon ami, ton embonpoint nous a boosté quand le doute nous envahissait ! Et encore bravo pour ton abnégation lorsque Guy, petit diable d’un instant, t’a doublé en voiture pour nous rejoindre au col…
Le sandwiche… on lui a fait la misère !
Bon sang, que ça fait du bien de retrouver de la terre, des cailloux et le must en descente.
Costaude la bougresse. Pleine de pièges du genre ravinages, pierriers, marches sans compter le paysage qui te déconcentre dans la conduite. Tombera ?… Tombera pas ?... Tant que les tétines tiendront au relief, y’aura pas de bobo à déplorer pendant ce déboulé dans le plaisir.
Le retour au bercail se fait via le goudron et sans plaisir !
Le temps de ce jeter quelques mousses, une paire de jaunes, et quelques goulets de rikiki (gnôle) après un dîner très zygomatique (Didi faut qu'tu stoppes la drogue) nous sombrons rapidement dans un sommeil sans rêve…
J3.
Ça relève du masochisme ! Même si c’est la journée la plus courte du programme, rien dans ton corps ne t’invite à t’installer aux commandes du VTT. L’esprit de groupe aidant, 14 culs se retrouvent de nouveau maltraités par une selle et ce malgré la tentative d’entourloupe de Rémi, qui voulait nous lâcher sous prétexte que son vélo n’en pouvait plus du quintal qu’il supportait. C’était sans compter le goût de sacrifice de Christophe (un savoyard au grand cœur) qui échange gentiment sa monture contre celle du Taïchou. Il est vrai que le VTT de Rémi n’a pas bronché quand le nouveau cavalier s’est mis en selle ! La Balade se fera mode tourisme, pour preuve cet arrêt visite à Oppède Les Vieux, petit village typique de la région. Sur ce dernier tronçon (40km/950md+), nous avons quand même eu droit à une séance portage, une paire de descentes qui t’essore les avant bras et du goudron…

En conclusion, Fred et Christophe, grâce au goudron, les péchus savoyards ont tirés leur épingle du jeu mais dès que le terrain proposait une once d’intérêt les gars de la vallée du Douctouyre et les p’tits kikis de la banlieue nord (ou Taïchous) ont su vous montrer qui étaient les patrons…

Dédé

Les PHOTOS de Dédé


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