Samedi 12 avril

Samedi, 16h17.

Les premières difficultés du parcours sont déjà passées. C’était ce qui trottait dans la tête de Didi un des Taïchoux de la banlieue Nord de la vallée. Le souffle court, il s’apprête à rouster ses compagnons de virée dans une descente qui lui inspire confiance. Dans les premiers mètres, notre héro reste prudent, il jauge la gnac de ses compagnons en gardant ses distances. Puis, tout va très vite. Dédé, qui ne supporte pas Pascalou devant lui (manquerait plus qu’il soit devant dans une descente !), oublie les freins de son vélo. Un,deux virages, le boss en montée est relégué à la deuxième puis troisième place (Didi ne lâche rien). La course est maintenant lancée. Notre Didi est déchaîné. Enivré par le fun de cette descente, il prend de plus en plus de risque jusqu’à gagner la tête de la course. Le terrain devient inquiétant, le pilotage incertain et la vitesse qui n’arrange rien… Le Dédé colle à la roue du Didi qui a maintenant un comportement bizarre sur son vélo. Un peu comme un cavalier sur un canasson énervé… Aïe, ça sent la gamelle ! Au premier « désarçonnage », il réussit à rester maître de la situation du genre le cul sur le cadre et les pieds qui désespèrent à redresser une situation inconfortable. Mais c’était sans compter le virage avec ornières et cailloux qui suivait juste après. Le vélo gagne par ippon et sans contestation possible !... Le Didi s’est écrabouillé la face dans la boue, que même le casque a pris cher. Un « C’est bon les gars, je n’ai rien ! » détend l’atmosphère. Le choc a été violent pour preuves la peinture du nez qui a sauté, le front estampillé aux reliefs du casque et la mécanique des cervicales qui se met à couiner… Le Didi, ça l’a calmé ! Tout le reste de la rando, il est resté prudent. Si vous croisé quelqu’un avec une minerve, un nez égratigné et un front boursouflé et qui se rassure en disant « J’ai pas de séquelle » ne le fuyez pas, il n’est pas méchant, c’est, sans aucun doute, notre Didi…